Paroisses

1. Changer de cap

-Cap actuel

En 2006, la lettre pastorale de Mgr De Kesel (alors évêque auxiliaire de Bruxelles) plaidait pour ne maintenir que « quelques communautés signifiantes ». Elle invitait dans un premier temps les paroisses à collaborer et à se regrouper en Unités Pastorales. Mais cette collaboration n’était qu’une première étape pour avancer vers une fusion des paroisses, leur suppression, leur dissolution dans une nouvelle et unique entité qu’est l’Unité Pastorale, appelée à supplanter nos paroisses traditionnelles: » en réalité l’UP c’est la (nouvelle) paroisse et on plaide pour que l’on n’utilise plus ce terme à propos des anciennes paroisses » (Mgr Kockerols- Février 2016). 

En 2016, 10 ans plus tard, Mgr Kockerols (devenu entretemps évêque auxiliaire de l’archevêque et cardinal De Kesel), demande à chaque Unité Pastorale de choisir son « église d’unité» , son « église phare », son « clocher ». : c’est là que se concentrera l’essentiel de la vie pastorale (ex paroissiale), de toute l’Unité Pastorale, les églises périphériques étant appelées à des réaffectations progressives, chrétiennes ou non, (et donc à disparaître du champ pastoral ex-paroissial).

En bref: ne dites plus (par exemple)  « je suis de la paroisse Saint Joseph, ou Sainte Suzanne, ou... »; mais « je suis dans l’UP du Kerkebeek« . Vraiment plus heureux et missionnaire?

-Cap missionnaire

Maintenir la paroisse traditionnelle qui était selon l’expression chère à Jean XXIII, « la fontaine du village ouverte à laquelle tous viennent étancher leur soif » ou selon Jean-Paul II, « l’Eglise présente au milieu de ses fils et de ses filles », l’Eglise du voisinage et de la proximité, signe de l’Emmanuel, « Dieu parmi nous ».

Mais, nouveauté: encourager les paroisses -et autres communautés chrétiennes- à ne pas vivre cloisonnées, mais à multiplier les collaborations, services et projets inter-paroissiaux, de manière souple et libre, sans exclure pour autant certaines collaborations au sein d’UP prédéfinies.

2. Actualités

Outre les 20 églises dont « l’affectation principale a changé ces dernières années ou est en passe de l’être », c’est à dire qui ont déjà perdu leur vocation paroissiale catholique, (voir note politique du vicariat ) il faut encore ajouter l’église Saint Joseph (Evere), les églises Sainte-Alène et Saint-Bernard à Saint Gilles, l’église Saint Jean-Baptiste du Béguinage ( que l’évêque aimerait transformer en musée, tout en gardant un espace cultuel ?) et les autres églises en voie de réaffectation (voir notre tableau ci-dessous à compléter régulièrement), les églises qui voient leurs offices cultuels se raréfier (Saint Albert, Saint -Lambert, etc), ou d’autres encore fermées pour cause de chantier à durée indéterminée (Saint -Henri, Saint -Pierre à Uccle,..).  Dans tous les cas, les communautés paroissiales sont dissoutes, les paroissiens se dispersent ou abandonnent la pratique cultuelle, n’ayant pas l’énergie, le temps  ou la santé de se rendre plus loin et s’intégrer ailleurs ou n’ayant pas l’aptitude à suivre sur internet les « tournantes » et  horaires fluctuants.

En moins de 5 années, plus de la moitié des 40 églises à fermer d’ici 2030 ( selon les déclarations, en 2010, de l’abbé Herman Cosijns, alors responsable du temporel à Bruxelles) sont déjà redistribuées ou réaffectées (dans le sens où elles ont déjà perdu ou sont en passe de perdre leur affectation paroissiale catholique) ou en voie de l’être. Les « désacralisations massives », ce n’était malheureusement pas une rumeur.  Sauf qu’il n’est plus tant question de désacralisations directes, mais de réaffectations d’églises qui perdent leur statut paroissial catholique et donc public. 

Voir dans onglet « églises » :

-Paroisse Saint Bernard: paroisse supprimée et église à vendre

-Paroisse et église Saint Jean-Baptiste du Béguinage: bientôt un musée? 

 

Conclusion: Maintenir toutes nos paroisses et encourager leurs collaborations souples et libres (et non pas les fusionner, les supprimer ou les dissoudre dans des Unités Pastorales surdimensionnées et parfois artificielles). Paroisses et Unités pastorales ne sont toutefois pas incompatibles 

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-Lettre pastorale de Mgr De Kesel (2006) : Paroisses et Unités Pastorales

http://www.catho-bruxelles.be/wp-content/uploads/2015/12/Paroisses-et-unités-pastorales-De-Kesel.pdf

-Lettre pastorale de Mgr Kockerols (2017): l’Eglise dans la ville, fidèle à sa mission

http://www.catho-bruxelles.be/wp-content/uploads/2016/11/Lettre-Pastorale-2016-light.pdf

-Eglises et UP : argumentaire croisé du collectif inter-paroissial

Eglises et Unités Pastorales – Bref argumentaires croisés

-« Lettre des 80 » à nos évêques (et leur réponse) : « ne supprimons pas nos paroisses, nos églises paroissiales et les sacrements de l’enfance! »

LETTRE DES 80 à Mgr DK e MGR K et REPONSES

-Droit canon: paroisse et recours

Can. 515 – § 1. La paroisse est la communauté précise de fidèles qui est constituée d’une manière stable dans l’Église particulière, et dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’Évêque diocésain. § 2. Il revient au seul Évêque diocésain d’ériger, de supprimer ou de modifier les paroisses; il ne les érigera, ne les supprimera ni ne les modifiera pas de façon notable sans avoir entendu le conseil presbytéral.(ndlr: le critère sous-entendu étant toujours « le bien des âmes »)

Recours canonique : A partir du moment où le décret de suppression paroissiale ou/et de fermeture de l’église, émis par l’évêque, est rendu public, chaque paroissien a 10 jours pour écrire à l’Archevêque, en lui demandant de bien vouloir changer sa décision. Si sa réponse est négative ou s’il ne répond pas d’ici 30 jours, chaque paroissien peut faire un recours à la Congrégation pour le Clergé à Rome, (adresse : Piazza Pio XII 3 – 00193 ROMA) en constituant un dossier de preuves attestant de la vitalité de la communauté et du dommage qui serait créé par cette décision. Il peut y avoir autant de recours que de paroissiens de l’église en question, chacun se référant au dossier de preuves envoyé par Monsieur N. dans son recours.

-Actes des symposium sur l’avenir des églises à Bruxelles