Vie religieuse et sacerdoce

1. Changeons de cap

-Cap actuel

Une fraternité monastique et une fraternité sacerdotale, toutes deux jeunes, dynamiques et rayonnantes ont récemment été meurtries et dispersées par nos évêques et leurs collaborateurs.  Certes, la petite communauté du Verbe de Vie a été accueillie dans la maisonnée Saint-Gilloise désertée par les moniales , mais au prix de l’abandon de leur grand monastère de Fichermont, dernier hébergement chrétien de taille à proximité de Bruxelles, que le diocèse a préféré « céder »  à une école de musique (à quelles conditions?) .

Quelle considération avons-nous de la vie religieuse quand on préfère la supplanter par la vie de l’UP (ex paroisse) et abandonner son patrimoine? A t’on finalement… assez d’églises pour répondre à toutes les demandes?

Quelle considération avons-nous de la vie sacerdotale quand on voit nos prêtres réduits à ne recevoir que le titre (et la fonction) « d’administrateurs », de « référents « , à faire partie de « tournantes », à être placés et déplacés comme des pions sur un échiquier, mis sous la tutelle de femmes ou de laïcs (cléricalisés), et demain sans doute de prêtres mariés, envoyés par leur évêque non pour « sauver les âmes » , mais pour « participer à la construction d’une société humaine et pacifique où aucune Tradition n’a le monopole » *, pour appeler non pas à la conversion au Christ, mais …à une « conversion écologique radicale et à une écologie intégrale » ( cfr appel des évêques 29/11/18), etc. Comment s’étonner que tant de prêtres craquent physiquement, psychiquement, spirituellement ou moralement?

Pourquoi plaider pour ordonner des jeunes hommes mariés (qui doivent recommencer 6 ans d’étude après leur cursus précédent, tout en ayant charge de famille?) et ne pas appeler des hommes mariés d’age mur au diaconat?

Et pourquoi plaider pour l’ouverture des frontières aux migrants, tout en décidant la dissolution d’une jeune fraternité de séminaristes et de prêtres sous prétexte qu’elle est principalement composée de Français?

Autre appauvrissement pour l’Eglise à Bruxelles, notamment en termes de perte des séminaristes en stage dans nos « paroisses »: la fermeture de l’IET. Ce n’est pas le projet en cours (Cfr Forum Saint Michel) qui les ramènera à Bruxelles et dans nos « paroisses ».

http://www.cathobel.be/2016/02/05/mgr-de-kesel-a-rencontre-les-pretres-de-bruxelles

 -Cap missionnaire

Demander pardon aux Fraternités monastiques et sacerdotales expulsées, voire injustement dissoutes  préparer leur réhabilitation et retour, encourager les prêtres en fonction.

Accueillir avec reconnaissance, prêtres et séminaristes, étrangers inclus, au séminaire et dans le presbyterium bruxellois.

Encourager (?) non pas l’ordination de jeunes hommes mariés mais le diaconat d’hommes d’âge mur

Ouvrir nos frontières, accueillir généreusement d’autres communautés religieuses et sacerdotales à Bruxelles,au cœur de l’Europe, pour y insuffler un dynamisme vraiment missionnaire avec et pour toutes les nations.

Abandonner les « tournantes » paroissiales mais encourager les entraides et les fraternités sacerdotales.

Abandonner les statuts de « référents » et d’ « administrateurs » mais redonner des statuts de curés (pour le « soin des âmes ») et de vicaires, réunis en fraternité sacerdotale autour de leurs évêques.

Remettre nos paroisses (ou Unités Pastorales) sous la responsabilité de curés et de leurs vicaires.Puisque Bruxelles n’est pas dans une situation de pénurie de prêtres (Can 517,2) les nominations de laïcs et religieses ne se justifient pas et ne sont donc pas canoniques.

Conclusions: Ouvrir nos frontières, (RE)accueillir les nouvelles vocations (étrangères y compris), communautés religieuses et sacerdotales qui ont été injustement chassées ou dissoutes, et en accueillir de nouvelles. Redonner la place et fonction aux prêtres comme curés ou vicaires (et non plus comme administrateurs ou référents).